Témoignages

 

J’ai rencontré I. en juillet 2019, dans le bureau du responsable de l’ASE pour qu’il nous présente mutuellement afin que nous prenions le relais de son accompagnement

I. est un jeune assez grand, souriant et très blagueur. Arrivé en 2017 en bateau de Guinée dans des conditions très difficiles, il n’a pas ses papiers d’identité et vient d’avoir 18 ans. Il était accueilli au foyer LAMONT FOURNET de Tarbes et rentre aujourd’hui sur le dispositif InterMédiation Locative avec le Foyer des Jeunes Travailleurs.

L’intermédiation locative permet à la personne qui n’a pas ses papiers et qui ne peut avoir accès au droit commun, (comme les APL par exemple) de pouvoir avoir un logement.

Le bail est alors au nom du FJT et I. leur paiera directement le loyer. Avant cela le jeune était hébergé en foyer et il a pu nous expliquer « moi ça me fait peur avec cet IML, c’est que je ne sais pas comment on fait avec les papiers, quand les faire, je ne comprends pas tout, j’ai jamais fait ».

J’explique alors au jeune que l’association IRIS 65 en lien avec le FJT est là pour l’accompagner dans toutes ces démarches, pour l’aider à être autonome, à comprendre les organismes en France et pourquoi ils existent. I. va signer un contrat avec l’ASE mais c’est moi qui me chargerai de l’accompagnement, de demander les aides financières si besoin, de répondre à ses questions, à ses inquiétudes, de l’aider dans la tenue de son budget.

L’accompagnement d’I. se déroule dans de très bonnes conditions. Il est à l’écoute et demandeur des conseils sur sa vie quotidienne. Lors d’une de nos rencontres, il a pu me confier « Sabrina, s’il te plait, j’ai tous mes papiers depuis que je suis arrivé dans une boite, pas rangés, ça s’accumule et je ne m’y retrouve plus ». J’ai senti ce jeune désemparé et très inquiet, complètement dépassé lorsque l’on a parlé de déclarations d’impôts, de feuilles de salaire, etc.

Je lui ai proposé une rencontre à son domicile, plus près de la réalité pour lui permettre de ne pas tout amener à l’association. Cette visite dans son appartement s’est déroulée en 2 temps : nous avons d’abord réalisé des tas selon les thèmes (logement, travail, santé) et le second a permis de vérifier qu’il ait pu tout ranger par date et dans chaque pochette.

A la fin de ces 2 RDV j’ai senti Issa soulagé et fier de lui. Il avait lui-même fait ce tri par date et je l’avais simplement aidé à « démarrer ce rangement ».

La visite à domicile a aussi permis de voir son environnement, de comprendre mieux sa façon de vivre et d’ouvrir le débat sur sa religion, son passé, sa venue en France et son histoire qui le fait encore beaucoup souffrir. Je lui ai proposé une rencontre avec une psychologue qu’il a décliné mais le message est passé.

L’association IRIS 65 c’est aussi ça : proposer une réponse adaptée à la situation et aux besoins de la personne. I. se sentait envahi par ce retard accumulé dans ses papiers et il ne pensait pas pouvoir lui-même participer à la résolution de son problème.

Aujourd’hui I. a réussi son CAP de boulanger et a souhaité continuer vers un CAP plomberie. Je l’ai donc aidé à réaliser ses CV, ses lettres de motivations pour rechercher son nouveau lieu d’apprentissage.

Il a obtenu son titre de séjour et a souhaité prendre un studio : il a réalisé toutes les démarches seul. Lors d’un entretien il a pu me confier : « tu vois c’est d’avoir eu un 1er logement qui m’a appris tout ça, les compteurs EDF, les cautions, maintenant je peux le faire tout seul parce que j’ai compris tout ça, à qui porter les dossiers, à qui les demander ». Je l’ai senti fier de lui et confiant en l’avenir.

Nous sommes aujourd’hui présents lorsqu’il a une question, une incertitude sur une démarche, une réflexion. Il a gagné en autonomie et notre travail sur son budget lui permet de se gérer seul et d’économiser pour ses projets. Il a aussi fait le choix d’entamer un suivi psychologique pendant ses vacances d’été.

Nous sommes au quotidien l’adulte référent qu’il n’a pas la chance d’avoir dans sa vie et nous continuerons de le soutenir tant qu’il en ressent le besoin. Tout le monde a ses propres capacités, il suffit parfois d’un petit coup de pouce, d’un petit conseil, pour les stimuler et atteindre ses propres objectifs.

Voici le témoignage d’un jeune, rencontré récemment à l’association.

« Je m’appelle M. j’ai 20 ans, je viens de la Guinée Conakry. Je suis un ancien mineur isolé étranger.

J’ai connu votre association à travers un ami, qui m’a passé le contact de l’accompagnatrice sociale, avec qui je suis rentré en contact téléphonique avant de se rencontrer dernièrement.

Je suis arrivé en France (Paris) en 2018 où j’ai été pris en charge par l’aide sociale à l’enfance du département de Créteil et ensuite transféré 2 jours plus tard dans les Yvelines (Versailles).

Une fois dans ce département je croyais que tout allait être plus simple et facile pour moi dans le cadre de mon intégration en France. Mais hélas ça n’a pas été le cas, parce que j’ai dû batailler pour avoir le droit le plus élémentaire en France pour tout enfant, qui est le droit à l’éducation.

En effet je voulais faire des grandes études pour devenir ingénieur en BTP. Or pour atteindre cela, il fallait passer par un lycée général afin d’obtenir un bac scientifique. Malheureusement l’ASE des Yvelines ne voulait pas entendre cela de ses oreilles car ils voulaient que je fasse un CAP. Ils ont donc catégoriquement refusé de m’inscrire en filière générale même après avoir obtenu de bons résultats à mon test du CIO.

Ainsi par la suite grâce à des personnes de bonnes volontés, j’ai réussi à avoir une avocate, qui a fait un référé liberté au près du tribunal administratif de Versailles, qui a alors ordonné à L’ASE de procéder a mon inscription au lycée dans lequel j’ai été affecté par le CIO de Versailles.

J’ai eu mon Bac scientifique en 2021 et j’ai fait une année de classe préparatoire aux grandes écoles l’année dernière dans mon ancien lycée à Versailles.

Cette année j’ai voulu poursuive mes études en école d’ingénieurs post bac. Je suis donc aujourd’hui étudiant à l’Ecole Nationale d’Ingénieurs de Tabes en semestre 2. Ma scolarité se passe très bien même si j’ai dû gérer des soucis techniques d’ordinateur le premier semestre. Je suis boursier et je travaille un peu le midi au restaurant universitaire pour compléter mes ressources. Je loge à la cité U. Aujourd’hui j’avance dans mon projet professionnel avec envie et volonté et j’ai sollicité l’association IRIS65 pour m’accompagner dans mon projet de vie. »

Témoignage de K.

qui a été accompagné dans le cadre d’un Contrat jeune majeur ASE de quelques mois puis un accompagnement IRIS65 en relai.

Je m’appelle K. j’ai 22 ans. J’habite à Tarbes et je travaille actuellement à Toulouse.

J’ai grandi en Algérie et je suis arrivé en France en 2017 avec mes parents avec qui j’habitais pendant mes études. J’avais pour objectif de travailler dans l’aérospatial.

Il y a 3 ans, on m’a diagnostiqué une arthrite chronique, c’est une maladie incurable qui réduit ma mobilité et me rend dépendant des médicaments. Je ne pouvais plus m’entraîner ou aller à l’école ou marcher ou même dormir. C’était très dur.

Quelques mois plus tard, ma mère est partie en Algérie pour un voyage rapide (urgence familiale). Et quelques semaines après, mon père a eu un accident vasculaire cérébral. Il a dû être hospitalisé et juste après, on est parti en confinement. Ma mère s’est retrouvée coincée à l’étranger et je n’ai pas pu rendre visite à mon père, qui est finalement décédé à l’hôpital.
Moi j’étais à moitié paralysé à la maison à l’âge de 20 ans avec ma maladie et ma solitude et cela ma déprime énormément.

Je me suis donc retrouvé seul à essayer de gérer mes études, à entretenir l’appartement et à gérer tous les papiers administratifs pour pouvoir recevoir de l’argent après l’arrêt de la retraite de mon père.

C’est alors l’educateur de l’APS qui a fait une demande de contrat jeune majeur ASE et c’est IRIS65 qui a fait l’accompagnement social avec objectif de plus d’autonomie, la poursuite de ma scolarité et le bien être personnel.

Je n’avais pas trop d’espoir vu de la gravité de ma situation mais je voulais quand même tenter.

Au début, IRIS m’ont aidé à mettre en règle les documents administratifs concernant la Caf, la retraite, le décès de mon père etc, ils ont été hyper efficaces et super rapides dans leur procédure, ce qui a beaucoup soulagé la pression que j’avais.

Ensuite ils m’ont aidé à augmenter mes bourses au montant maximum et à bénéficier de certaines aides du Crous. Sans compter tous les aides alimentaires qu’ils m’ont fournies.

Ils m’ont aidé à créer un CV pour ma recherche de stage, à faire un dossier d’aide pour personnes handicapées.

L’accompagnement était un vrai succès, Sarah a réussi à faire plus que prévu des le début.

Les personnels ont été très sympathiques et compréhensifs, les rdv très flexibles et arrangeants, c’est eux qui m’appelaient pour avoir mes nouvelles. Ce n’était pas un simple échange professionnel, c’était un vrai soutien, je ne me sentais plus seul.

En plus de toutes ces aides financières, j’ai eu beaucoup d’aide morale et de soutien psychologique, j’avais moins de poids sur mes épaules et j’ai commencé à réfléchir à mon futur.

Quelques mois après, je suis retrouvé à revivre avec ma mère, j’ai obtenu mon diplôme et j’ai étais embauché dans la plus grande entreprise d’aérospatiale. J’ai quasiment guéri ma maladie « incurable « .

 

Le soutien du français aux jeunes étrangers

 

L’éducation c’est l’art d’enseigner, de former l’esprit, le corps. Elle nous donne la possibilité de communiquer avec notre entourage, d’exprimer nos pensées, nos peurs, nos doutes, nos joies. L’éducation permet aussi de rêver, d’avoir des passions, d’apprendre à penser, accepter et refuser, désirer. C’est aussi apprendre à vivre. Vivre pour soi et transmettre son épanouissement aux autres.
L’éducation est un droit !
D’après l’ONU en septembre 2022, 244 millions d’enfants ne vont pas à l’école dans le monde.
L’école n’a pas pour unique but d’instruire ; elle transmet une grande partie de l’éducation. Elle fait rêver des millions d’enfants et une partie des jeunes encadrés à IRIS65, notamment ceux qui arrivent de l’étranger. Ils n’ont peu ou pas connu les bancs de l’école, ils n’ont pas eu cette partie de l’éducation ; si fondamentale à leur éclosion.
Notre langue est belle mais c’est vrai qu’elle est complexe. Ces jeunes accompagnés par IRIS65, dans leur pays d’origine, n’ont pas toujours entendu parler français, et souvent n’ont pas eu l’occasion de formuler des mots français. Les langues ont toutes des constructions différentes. Au niveau de la grammaire, la conjugaison et l’orthographe évidemment. Mais ce sont également des sonorités qui leurs est inconnue ; qu’ils doivent assimiler puis par la suite distinguer. Nous ne nous rendons pas compte de la difficulté que cet exercice demande car nous les entendons depuis notre enfance. Mais écoutez et essayez de parler japonais et on en reparle.
D’autant plus que ce sont des jeunes qui ont entre 18 et 25 ans. Leurs oreilles se sont déjà formées avec la sonorité de leur langue natale. L’irrégularité d’un bon nombre de verbes, les mots genrées, nos lettres muettes, nos consonnes doublées…. Le processus d’apprentissage de la langue française est d’autant plus complexe.
Cela demande du temps ; TEMPS aussi un mot compliqué avec son MPS.
Du temps et de la persévérance.
Mais ils en font preuve ; et nous le montre.
J’ai pu suivre deux jeunes en soutien scolaire. La première chose que j’ai pu percevoir, c’est leur volonté d’y arriver. Ils ne lâchaient pas, face aux difficultés. Ils montraient leur envie et leur temps. Ils s’accordaient toujours à nos disponibilités ; parfois à la suite d’une journée de travail intense, d’une journée de cours qui leur avait déjà demandé beaucoup. Un deuxième travail les attendait. Et leurs efforts ont payé car aujourd’hui ils ont tous les deux décrochés leurs diplômes et sont employés. Ils sont fiers et épanouis.
Le but de ces cours ne s’arrête pas au fait d’enseigner notre langue. C’est leur faire découvrir notre pays, notre culture si différente de la leur.
C’est les informer de leurs droits, leurs devoirs ; les guider vers leurs nouvelles vies. Ils construisent leur chance de réaliser leur rêve. Tout en leur offrant un moment de partage et d’écoute. Ils construisent leur chance de réaliser leur rêve.
Mais c’est également le moyen pour eux de nous transmettre leurs cultures, leurs savoirs…. C’est un échange interculturel lourd d’enrichissement.

 

Je vous présente une jeune fille de 20 ans qui a pris contact avec l’association à ses 18 ans

 

en suivant les conseils de son assistante sociale du lycée. Préalablement, j’avais eu un appel du travailleur social pour me faire part de la situation de cette jeune fille qui pouvait potentiellement nous solliciter. Aucune prise en charge par les services de protection de l’enfance.

Cette jeune allait rentrer en terminale littéraire. Elle n’avait pas de solution de logement stable. Elle venait de quitter le domicile familial en raison des souffrances et maltraitances psychologiques dont elle était victime. Rapidement elle me fait état de consommation de cannabis, d’agression sexuelle donnant lieu à des signalements et plaintes, d’hospitalisation en psychiatrie…

Je rencontre donc une jeune fille déjà bien abimée par la vie du haut de ses 18 ans avec la volonté malgré tout de poursuive ses études et de se donner une chance de réussir.

Je lui propose de l’accompagner socialement pour l’aider à se reconstruire et à se maintenir en études. Ma présence et mon soutien sont également là pour qu’elle ne se retrouve plus toute seule et qu’elle trouve à l’association un lieu d’ancrage et de stabilité.

Rapidement, nous avons dû trouver une solution de logement (FJT dans un premier temps puis logement chez les sœurs dans un 2eme temps). Nous nous sommes mis en contact étroit et régulier avec l’équipe éducative du lycée pour unir notre soutien.

Cette jeune poursuit ainsi ses études tant bien que mal avec une consommation de psychotrope qui augmente et se diversifie ainsi que des fréquentations malveillantes. Son histoire de vie la rattrape et elle doit faire face à des vérités familiales qui la dépassent, des secrets de famille difficilement entendables. Moment très douloureux pour elle qui l’enfonce de plus en plus dans la consommation de drogues et de comportements à risque.

Malgré tout elle souhaite se faire aider et rentre dans un processus de soins avec le service addictologie du CMP de Tarbes. Je reste à ses côtés, je l’accompagne et je l’encourage. Les évolutions sont lentes. La situation sociale de cette jeune se fragilise de plus en plus : absence en cours, consommation de drogues dures, maltraitance par des tiers. Je travaille en étroite collaboration avec le médecin addictologue et nous décidons de l’inciter à se faire hospitaliser pour un sevrage. Nous voulions éviter une hospitalisation sous contrainte. Etant à ses cotés et en confiance elle accepte une hospitalisation mais pas un sevrage. L’objectif à ce moment-là, est de la protéger, de la mettre à l’abri et de la soigner. J’avais pu négocier avec le lycée son absence et la nécessité pour elle d’accéder à ses soins. Nous gardions le contact avec le lycée en maintenant l’objectif d’avoir le bac.

Elle est restée finalement 3 semaines à l’hôpital durant lesquelles nous alternions les visites entre le médecin addictologue et moi-même. A l’issue de cette période, elle n’a pas souhaité adhérer à plus d’hospitalisation ou de soins. Elle a manifesté son envie de voler de ses propres ailes, qu’on lui laisse une chance de réussir avec ses envies et ses choix.

Voici ce qu’elle exprime à l’époque : « Durant mon hospitalisation, c’était la 1ere fois que des personnes prenaient le temps de m’écouter, de me prendre dans leur bras et d’essuyer mes larmes que j’ai réussi à laisser couler. Des personnes se sont attachées à ma réelle personne. J’ai pu créer des liens et une complicité avec des personnes bienveillantes. Je n’étais pas un objet. J’ai pu pleurer et quelqu’un a essuyé mes larmes. J’avais besoin de soutien et je ne regrette pas cette hospitalisation. Elle m’a apporté beaucoup de choses telles que la douceur à la place des sévices. Mais dans ma vie j’ai été trop seule, j’ai appris à me débrouiller seule, de ce fait quand j’ai reçu de l’aide je me suis laisser couler. Je ne peux et je ne veux pas oublier ma vie d’avant mais maintenant grâce à ces personnes qui m’ont tenu la main à un moment ou un autre, je suis prête à livrer un combat »

Et c’est ce qu’elle a fait pendant plusieurs semaines sauf que le combat a été une dure réalité d’errance, de consommation et de sévices. Entre temps, elle arrive à maintenir le lien avec son lycée pour passer le rattrapage du bac dans le contexte COVID que nous connaissons, et elle obtient la note de 18 en philosophie. Elle décroche ainsi son bac sans y croire mais heureuse et tellement fière.

A bout, elle arrive à échapper à cette réalité destructrice en revenant finalement s’installer sur Tarbes. Elle trouve du travail ce qui lui permet de prendre un petit logement ; ce qui ne lui est pas arrivé depuis très longtemps. Avoir un chez soi quand on était dans l’errance, c’est une base de reconstruction importante. Parallèlement elle sait que ca sera difficile car elle a fait évoluer sa dépendance et est désormais victime d’alcoolisme du haut de ses 20 ans.

C’est à ce moment-là qu’elle reprend un contact rapproché avec moi. Elle me dit avoir besoin d’aide. Elle évoque tout ce qu’elle a vécu ces dernières semaines laissant l’imagination entrevoir des scènes de désespoirs, de souffrance et de danger. Elle sait par contre à ce moment-là ce qu’elle ne veut plus. Pour elle l’accroche et l’attachement à IRIS reste une solution d’aide et de soutien très importante dans son parcours.

En arrêt maladie, je lui propose de la rencontrer tous les jours à l’association pour discuter, la valoriser, rompre son isolement, l’occuper, lui changer les idées et repousser l’échéance de la consommation d’alcool. Avec Sabrina et Patrick, tous les 3, nous avons à plusieurs reprises réfléchi, discuté, élaboré des moyens et solutions pour l’aider au mieux, la mobiliser sur des fonctions utiles, intéressantes, qui la fasse sortir de chez elle. Nous lui avons donc proposé qu’elle s’implique un peu dans le fonctionnement de l’association, ce qu’elle a fait, en la mobilisant sur des animations associatives comme la banque alimentaire.

Cette présence journalière l’amène alors progressivement à se positionner sur une nouvelle hospitalisation pour un sevrage. Nous l’encourageons vivement dans cette décision qui est la sienne et l’accompagnons dans la procédure d’admission et de réussite. Rien n’était gagné et rien n’est encore gagné aujourd’hui mais cette jeune a su montrer durant son sevrage toute sa force et sa résilience devant surmonter ses peurs et ses angoisses à maintes reprises. Elle a stoppé toutes formes de consommation, ce qu’elle n’avait jamais fait depuis l’âge de 14ans. Aujourd’hui elle est sortie, a repris son emploi à temps partiel thérapeutique et son combat continue. Mais elle s’accroche. Elle n’a pas repris à boire. Elle occupe toujours son appartement et se l’approprie différemment. Elle a des projets de vie et se mobilise pour poursuivre ses études en licence.

Et nous finirons par ses mots : « je veux me sortir de tout ca et juste vivre. Je veux découvrir la nouvelle personne que je veux devenir et voir ce que le monde a à m’offrir. Je veux y croire et je crois que c’est important par ce que je ne peux rien faire sans y croire. Je vais continuer à me battre »

Et nous serons à ses côtés. Nous lui souhaitons le meilleur.

Témoignage d’O.

Bonjour à tous, je m’appelle O. et j’ai 21 ans. Je suis guinéen. J’aimerais m’exprimer par rapport à mon parcours.

Je suis en France depuis 2018 et je remercie la France pour son accueil, particulièrement la ville de Tarbes.

L’ASE m’a beaucoup aidé dans ma vie, ils m’ont permis d’aller à l’école et de suivre une formation jusqu’à l’obtention de mon CAP couverture. Aujourd’hui je suis salarié.

Un grand merci également à l’association IRIS65 qui me soutien toujours dans mes besoins, franchement vous êtes une famille pour moi et je suis heureux d’être parmi vous.

Souscrire à notre newsletter

Pour recevoir toutes nos actualités, événements et nouveautés.

Merci ! Erreur !

entr’aide morale et matérielle pour l’insertion sociale des pupilles et anciens pupilles de l’Etat et des personnes admises en Protection de l’Enfance.

© 2024 Site Web Créé par  SEEKLIENT